Friday, November 25, 2005
I wish it could be 1984 again
Si votre petit filleul vous rebat les oreilles des Arctic Monkeys ou autres Dead sixties et que vous n'avez cure de passer pour un vieux radoteur, offrez-lui pour ses étrennes le coffret-somme que vient de publier Rhino Records : Children of Nuggets. Tout un pan des eighties, assez scandaleusement passé sous silence lors des polémiques concernant la vacuité supposée de cette décennie, renaît là sous la forme de 4 cd's ( je sais, vous auriez préféré du vinyle et moi aussi ) copieusement garnis. Il s'agit pour la petite bande de passionnés qui anime ce label de filer un coup de projecteurs sur une pléiade de groupes qui, au beau milieu d'une époque propice aux garçons coiffeurs et aux synthétiseurs , préférèrent se ressourcer au rock garage et au psychédélisme sixties pour une réussite commerciale très aléatoire. J'avais beau être pas mal branché sur cette scène-là au moment opportun (pour une fois), je dois avouer qu'un bon tiers des groupes ne me disait fichtre rien ( Dentists, Tell-tale hearts, SunDial, Mummies, Stems, etc...). Je n'ai pas encore écouté l'intégralité du coffret ( simplement les deux premiers volumes ) mais je peux d'ores et déjà affirmer qu'il risque d'être pas mal présent sur ma platine dans les jours à venir. Si je passe sur les groupes sans réelle personnalité et qui se contentent de photocopier les Byrds ou les Creation ( Long Ryders, Pandoras, Chesterfield Kings par exemple ), je me suis surpris à être vraiment bluffé par des groupes que je n'attendais pas là ( Soft Boys, Smithereens ( excellent Strangers when we meet ), That Petrol Emotion ) ou par de vrais inconnus ( le stupéfiant The trains des Nashville Ramblers ). Recenser les groupes ou les titres qui manquent constitue un des autres intérêts de ce coffret (outre le livret, superlatif). Pourquoi les London cowboys sont-ils partis à la casse alors que tout le monde connait par coeur There she goes des La's ( ce qui n'enlève bien sûr rien à la valeur de ce single ) ? Pourquoi ne pas avoir inclus American Beat ( dans sa formidable version de 1984 ) des Fleshtones, véritable manifeste à la gloire du meilleur de l'Amérique ( Spector, Motown, Byrds, Beach Boys, etc... ) ?
Des regrets qui n'enlèvent rien au plaisir de pouvoir se repaître à nouveau du Help You Ann des Lyres ou de Mr Unreliable des Inmates.
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3 comments:
Une fois encore un enthousiasme hautement communicatif, l'ami !
En revanche, les familles où l'on vous rebat les oreilles avec Arctic Monkeys, j'aimerais bien en voir... sont-ce légion en rurale Charente Maritime ?
Vous ne pouvez donc point jamais vous retenir de villipender la hype ?
Hype que, vous l'avouez dans ces mêmes lignes, au coeur de laquelle vous aviez à coeur précisément d'être, "en votre temps" ?
La hype, c'est chiant, je vous l'accorde. Mais c'est déjà bien au-dessus du tout venant radiophonico-télévisuel, nan ?
Alors, les petits-neveux que l'odieux et supérieur tonton Sonic voudrait moucher, venez avec moi: on se marrera autrement !
J'ai peur que vous vous soyez mépris, l'ami. Loin de moi l'idée de villipender la hype ( j'ai souvent et même récemment encore vaillamment emboîté le pas aux rédacteurs du N.M.E ) et toutes les modes contemporaines. Simplement, l'adoption de telle ou telle mode ne m'a jamais fait oublier celles que j'ai embrassé par le passé
J'écoute ce coffret avec delectation car il contient quelques pepites des 80's. Toutefois, il est sensé faire suite aux précédents boxset édités par Rhino (USA 60's et UK 60's) consacrés au son psychedelique. Je trouve qu'avec pas mal de groupes, on est assez éloigné de cet esprit.
Je vous rejoins sur la regretable absence des London Cowboys.Cordialement
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