Non et ça m’écorche de l’écrire, la presse unanime n’a pas toujours tort ! Cette fois-ci, c’est en plein dans le mille. Il fallait à la musique électronique tricolore post « french touch » un single capable de réconcilier l’héritage bricolo « eighties », les grandes nappes Jarriennes ( pas celles raréfiées du sous-sol aunisien mais Jean-Michel, une référence qu’il faudra bien réhabiliter un jour , n’en déplaise a ceux qui l’ont toujours méprisé sans écouter ses disques ( moi avant )) et la mélancolie inhérente aux titres qui seuls labourent durablement nos palpitants assoiffés. Eureka, l’oiseau rare est parmi nous : Tears coming home de Sébastien Schuller. Une intro combinant la madeleine Persuaders et l’immédiateté des 7’’ d’antan ( Words ( F.R.David ) s’il vous faut vraiment un os à ronger ), ceux-là même qui offrirent aux puceaux tout gorgés de « Stoners » qu’ils étaient leurs premiers émois synthétiques, un refrain qui ne vous lâche plus, la touche repeat enfoncée jusqu’à la gorge, vous le tenez enfin le single qui ne vous fera pas regretter de vivre en 2005.