Tuesday, June 28, 2005

Mes idoles

Cela fait déjà quelques lustres que je ne crois plus ni en dieu, ni au diable mais que je sacrifie quotidiennement à des idoles de vinyle. Inquisiteurs, vous pouvez me mettre à l’index, je suis idolâtre.
Si je devais dresser des autels comme ceux qu’Alexandre à fait construire après avoir traversé l’Hyphase, voilà à quoi ils ressembleraient.

Elvis Presley : Je ne peux pas oublier que c’est par lui que tout a commencé. Mon pilier de Notre-Dame, c’est lui. Tout de cuir noir vêtu, il m’est apparu le 16 août 1978 ( soit un an après sa mort ) et il m’a dit : Eric, my son, you’ll be a music freak till the day of your death !
Je l’aime jeune, gominé, irrésistiblement sexy et wild ; je l’aime, acteur de pacotille dans des films de troisième zone, je l’aime jammant et plaisantant avec Scotty Moore et D.J Fontana lors du 68 Comeback Special mais je l’aime aussi ventripotent, s’épongeant les tempes en permanence tout en susurrant Are you lonesome tonight ?
Je ne pourrai pas lui offrir de plus beau compliment que d’écrire qu’il m’a aidé à grandir !

The Beatles : "There can be no doubt that 1967 was a heady year for the Beatles and 10 February must rank as one of the highlights". ( Mark Lewisohn ) Les astres ont parlé bien mieux que je ne pourrais le faire.

Abba : Bien sûr qu’ils demeurent présents dans la mémoire musicale d’une foule de gens mais quand leur reconnaîtra-t-on le statut qu’ils méritent ? Je ne me contente pas d’un petit sourire goguenard de votre part. Je veux plus. Ces 4 Suédois ont tout simplement écrit une des plus belles pages de la musique populaire de la deuxième moitié du vingtième siècle. Pour moi, ils ne sont ni plus, ni moins que les Beatles des seventies ( et je ne dis pas ça uniquement parce qu’ils furent les Attila des charts entre 1974 et 1982 )

The Beach Boys : Brian Wilson, mon héros, mon maître, mon frère !

The Smiths : Si un disque ne change pas ta vie, jette-le ! Je ne risque pas de jeter les leurs.

The Undertones : Pas assez politisés pour être malhonnêtes, trop honnêtes pour être longtemps populaires, ces punks qui refusèrent de s’enfermer dans la caricature furent l'honneur musical de l'Irlande

Françoise Hardy : Une Française à sauver ! Elle a traversé toutes les époques sans jamais ou presque ( les années V.I.P malgré tout ) perdre de sa superbe. Elle a propagé son irréductible mélancolie dans nos petits cœurs qui n’attendaient que cela.
A plus de soixante ans aujourd’hui, je la sais capable de courir tout Paris simplement pour se procurer une chanson qui lui plaise. Je vous admire, madame !

Joe Dassin : 5 chansons, 5 arguments imparables : (A toi, Et si tu n’existais pas, Ton côté du lit, Souviens-toi, c’était un jeudi, Que sont devenues mes amours ? )

Michel Berger : Avec lui, je le sens, les coups vont pleuvoir. Je sais qu’il est responsable de quelques unes des pires scies de la variété française ( Il jouait du piano debout n’étant pas la moindre ), qu’ il a largement contribué à faire tomber France Gall de son piédestal sixties ( c’est pas lui qui lui aurait écrit Les petits ballons ) et qu’il a même collaboré avec Goldman mais,car il y’a un mais, je sais aussi qu’il a composé une poignée de titres fantastiques, de ces titres qui ont la capacité d’annihiler tous mes sens critiques et de me mettre littéralement en lévitation ( Demain, Que l’amour est bizarre, Seras-tu là ?, Pour me comprendre )

Marvin Gaye : Il fut ma porte d’entrée vers la soul Music. Sa voix , à la fois haut-perchée et râpeuse, ses textes, capables d’être profondément spirituels comme violemment machos parfois définissent une personnalité hors-pair, terriblement attachante, avec qui on n’a pas fini de frayer.

Britney Spears : Dernier avatar de la bubblegum music, elle réussit le paradoxe d’être à la fois une poupée manipulée et aussi une artiste souvent totalement inattendue dans ses choix esthétiques et musicaux. Bertrand Burgalat l’a dit bien avant moi : Toxic est plus aventureux et novateur que 90% de la musique prétendue underground actuelle.
Barbie sans complexe, elle peut séduire les petites filles modernes comme les mâles libidineux ( et quelles sublimes rondeurs ! ). Avec elle, on est tranquille, on est pratiquement sûr qu’elle ne terminera pas ambassadrice de l’Unicef.

1 comment:

Anonymous said...

"Pour moi, ils ne sont ni plus, ni moins que les Beatles des seventies"

putain ce que ça fait plaisir de lire ça !!

sinon, pour Joe Dassin, je mettrais Dans les yeux d'Emilie et Le jardin du Luxembourg tout en haut.