Monday, October 03, 2005

The Mozz and I(an)

MorrisseyIanIls ont dix-sept jours d’écart.
Ils sont anglais tous les deux mais l’un est né à Liverpool ( 5 mai 1959 ) et l’autre dans la banlieue de Manchester ( le 22 mai ).
Ils furent partie prenante de deux des plus passionnantes aventures musicales des années 80 ( Smiths et Echo and the Bunnymen ).
L’un atteignit son apogée créatrice en mars 1984 ( Ocean Rain ) quand l’autre fourbissait ses premières armes.
Leurs carrières solos ont mis fin au mythe mais leur ont restitué leur part d’humanité.
Leur traversée du désert a coïncidé avec la fin des années 80 et le début des années 90, une période noire pour ceux qui avaient dépassé trente ans, entre Madchester et Britpop.
Ils chantent tous les deux mieux aujourd’hui qu’il y’a vingt ans.
Laissés pour mort des dizaines de fois et pourtant bien plus vivants que ceux qui furent leurs fossoyeurs.
Ils n’ont jamais été tendres l’un avec l’autre.
Provocateurs-nés, l’un chante Trouble loves me quand l’autre est connu pour tirer sur tout ce qui bouge.
Quand l’un a multiplié les excès, l’autre s’est contenté de militer pour un végétarisme pur et dur.
Icône improbable des bikers angelenos, le plus jeune des deux est aussi celui qui a le plus déclenché de controverses.
Deux de leurs chansons font partie de mon Top 10 de la mort ( respectivement Nothing lasts forever et Everyday is like Sunday ).
A Rennes en 1995, avec Céline D., j’ai failli voir le cadet sur scène en première partie de David Bowie mais c’est l’aîné qui le remplaça au pied levé avec un groupe éphémère, Electrafixion.
Prototypes d’angry young men faméliques et mal dans leur peau à leurs débuts, ils se sont métamorphosés sur le tard en parrains respectés de la jeune génération.
A 46 ans, ils me donnent envie d’en avoir 8 de plus.
Ils sont quasiment les deux seuls artistes dont je possède le premier et le dernier single.
L’un a renoué avec le succès populaire l’an passé ( avec l’album You are the Quarry ) mais le récent disque du second et de son groupe d’hommes-lapins ( Siberia ) mériterait largement le même sort.

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