Thursday, January 05, 2006

Il suo nome è Morrissey

morrissey_rock
Ses contempteurs, qui ne lui pardonnent pas sa flamboyance quand tant d'autres font profession d'être incultes, vont pouvoir à nouveau ricaner. Et on connait déjà le nom de l'objet de leurs futurs quolibets. Ringleaders of the tormentors.
Ses fans, qui lui vouent un culte déraisonnable, ont déjà fait brûler quantité de cierges car on ne salue pas une nouvelle livraison de l'homme qui a mis un M à Manchester comme on salue la sortie d'un enième White Stripes ou même un troisième Strokes. Le fan, lucide malgré tout, se doute que ce disque ne sera pas plus pleinement satisfaisant que Maladjusted ou You are the quarry , que Boz Boorer aura toujours la main aussi lourde et que certaines compositions sentiront la redite. Mais le fan sait également que le Moz lui aura laissé comme toujours 2, 3 os à ronger, assez du moins pour nourrir son incurable guignon. Il y'eut Trouble loves me, Maladjusted, Let me Kiss you et I have forgiven Jesus. Et sur Ringleaders of the tormentors, qu'y aura-t-il ?
Cette fois-ci, l'espoir est décuplé par l'annonce d'une collaboration entre l'auteur de Suedehead et Il Maestro Morricone. Oui, vous avez bien lu ! Le maître se trouvait au Forum Music Village à Rome concomitamment à Morrissey et son groupe et il s'est fendu d'un arrangement de cordes pour Dear God Please Help me. On connaissait le goût de Morrissey pour Mancini ( dont il avait repris Moon River sur disque ) mais jamais je n'aurai pu imaginer que ces deux-là travailleraient un jour ensemble.
Le fan se prend à rêver...

L'illustration est la photo de pochette de Ringleaders of the tormentors. Mais à quelle équipe peut bien appartenir ce maillot ?

3 comments:

michelsardou said...

Il a beaucoup de contempteurs, Morrissey? Je trouve au contraire l'unanimité qui l'entoure suspecte. M'enfin chacun ses goûts, hein.

Anonymous said...

En fait, je viens de découvrir la véritable pochette de "Ringleader of the tormentors", laquelle est encore plus étrange que celle annoncée par vos soins. Après le trip gangster sur fond rose, Morrissey s'y rêve en virtuose du violon (parodiant, dans la manière, les luxueuses présentations deutsche gramophone), et l'une des photos officielles de la tournée le montre mangeant une glace devant un mur où l'on peut lire : "Modern life is war", mot d'auteur en roue libre...
Morrissey est devenu, pour le meilleur comme pour le pire, sa propre icône. C'est à la fois du lard et du cochon.

Eric Aussudre said...

Merci Tom,
Je viens de découvrir la pochette de Morrissey en violoniste-pingouin et je ne peux pas dire que cela m'enchante. L'auto-parodie tourne à plein.