Monday, April 28, 2008

Desperately seeking Ally

« on remarque les lèvres minces, le regard fixe et on se demande ce qui avait pu nous prendre » voilà ce que Christo m’écrit en commentaire du précédent post et c’est exactement les mots qui me viennent à l’esprit après avoir vu St Elmo’s fire. Deux ans ont passé depuis Wargames et l’adolescente mutine et gracile s’est transformée en mijaurée empruntée. Ally n’est pas pour grand-chose dans ce naufrage même si elle aurait sans doute pu être un peu plus vigilante sur le script et sur la costumière. Celle-ci s’est lâchée (voir photo) et l’a affublée d’une étole en dentelle que même Eleanor Roosevelt n’aurait pas osé porter et qui fait je vous l’avoue peine à voir. Quant au coiffeur, pas de bol, Ally a hérité du même infirme que Diana en 1983. Il lui a ratiboisé ses jolis cheveux longs légèrement bouclés pour lui infliger une frange impossible. Bref, la déception est grande. Seuls ses jolis yeux noisettes et quelques sourires timides rappellent la Jennifer de Wargames.
Quant au film, il semble avoir été réalisé pour donner du grain à moudre aux futurs contempteurs des années 80. Une horreur de B.O (Bon Jovi meets Richard Sanderson pour vous donner une idée de la purge), des fringues à balancer à la benne et un scénario cousu de fil blanc (on fait les fous puis on s’assagit, bah oui, on vieillit).
Joël Schumacher (on m’avait pourtant bien dit de me méfier de ce gus) a voulu faire un Big chill(1983) pour les twenty something , reprendre les choses là où John Hugues les avaient laissées avec sa trilogie « coming of age » (Pretty in pink, The Breakfast club et Sixteen candles) mais l’auteur de n’a ni l’humour, ni la finesse sociologique nécessaire pour ce genre d’entreprises. Tout est souligné avec la finesse d’un marteau-piqueur (si Jules sniffe de la coke c’est évidemment parce qu’elle n’a jamais été aimé par son père). Soyons cependant honnêtes, on est resté jusqu’au bout et pas seulement pour Ally. On n’a pas décroché car on avait plaisir a retrouver le « brat pack » dans un buddy movie. Un buddy movie qui a la politesse de ne pas trop se prendre au sérieux (rien à voir avec le très ampoulé Outsiders). On a aussi tenu car les personnages tiennent à peu près le coup (excepté Kirby (Emilio Estevez) vraiment trop tarte) et évitent (pas toujours en ce qui concerne Jules) la caricature. Et puis aussi pour ce moment où Leslie après qu’Alec lui a demandé de choisir entre Mahler et The perfect stranger, se prononce pour le viennois. Des goûts plus sûrs pour la zique que les frusques, Ally !

Allez, demain Only the Lonely de Colombus pour un possible retour en grâce de la belle.

5 comments:

coolbeans said...

Si j'avais un super-pouvoir, j'aimerais que c'en soit un qui me permette de faire disparaître les années 80.

Jocelyn Manchec said...

Le mien serait alors d'annuler le vôtre !

Eric Aussudre said...

Et oui car sans eighties pas de Smiths, pas d'Echo, pas de House of love, pas d'ultime Abba, pas de Depeche Mode, pas de Gogo's, pas de Cure et pas d'Ally...

coolbeans said...

Oui mais on dirait que j'avais une cape d'invisibilité et que alors vous pourrais pas me voir et donc les années 80, au revoir.

il Gatto said...

Si j'avais un superpourvoir, ce serait de faire une chaîne de télé avec tous les cons qui me gonflent. Ah mais, ça existe ! C'est TF1. (Qu'attend Gérard Holtz pour y aller ?)