Wednesday, December 17, 2008

searchin' for lost causes




Peu de chance que Le chemin de la maison d’Emma Daumas n’atterrisse en tête des playlists de fin d’année. La main qu’on veut bien tendre à Coralie Clément et même à Mareva Galanter, on ne la donnera pas à Emma. Pour son passé, pour le pompage de No surprises sur Ailleurs et parce que sans doute aussi, elle n’a pas la carte. La carte de ceux qui à qui on pardonne tout car ils ont le bon pédigrée. Emma avec tous les crachats qu’elle a reçus (rebelle de Prisunic, pur produit marketing, j’en passe et des plus salés), elle pourrait ouvrir un sanatorium. Nous ne mangeons pas de ce pain là.. Mais nous ne dirons pas non plus que son troisième disque est un trésor caché. A peine un guilty pleasure. Ce qui fâche chez Emma, c’est à la fois cette affectation dès qu’elle peine dans les aigus (très sensible sur Elle) et ce phrasé hésitant comme si elle déchiffrait les paroles à même le studio. Bien sûr, les progrès sont sidérants depuis Effets secondaires : fini l’impossible choix entre la chèvre (couplet variét’) et le chou (refrain simili rock) des deux précédents opus (quoique Secret défense lorgnant sur De palmas n’est guère brillant), bienvenu aux arrangements coffee shop de Jolie Jeanne et du filet. Mais, le problème est qu’aucun titre ne se distingue suffisamment du lot pour plaire durablement. Excepté No matter if you don’t dream of me my love. Un petit bijou qui prouve que lorsqu’Emma abandonne l’idiome d’Elodie Frégé, elle n’est pas loin de piétiner les plate-bandes d’une Keren Ann. Allez, ma grande, encore un effort pour brûler tes vaisseaux et mon cœur te sera acquis.

P.S : Ne remarquez-vous pas une troublante ressemblance entre Emma et Sophie Barjac, la Sophie d’Anne, jour après jour et d’A nous, les petites anglaises, ressemblance qui n’est pas pour me déplaire !

3 comments:

Anonymous said...

hé hé, c'est que tu as réussi à titiller ma curiosité ! Et puis un single qui s'appelle Je Suis Conne, ça interpelle... Je vais aller écouter sur Deezer pour voir.

(Très juste ta remarque sur le pedigree et la carte du club).

Pitseleh said...

Pitié, inutile de consacrer un tiers de la chronique sur le thème "mal aimée / détestée des snobs / bouh", on se croirait chez R&F... Je testerais à l'occasion, promis. Dans le même "style" de personnages j'avais été plutot surpris par un single récent de Elodie Frégé, certes décalqué sur du Gainsbourg mais plutot réussi.

Anonymous said...

Et bien, je n'en reviens pas mais il y a des choses très bien sur cet album d'Emma Daumas!
Merci de m'avoir les yeux et enlevé mes œillères.