Wednesday, October 21, 2009
A house is not a home
Il y a des choses qui ne trompent pas dans une maison, il y a des signes qui montrent immédiatement qu'on est dans la demeure d'un honnête homme.
J'avoue avoir ce penchant pénible de reluquer la discothèque de mon hôte en plus de la tenue de son épouse. Dans la plupart des intérieurs amis, peu de chance de rester longtemps agenouillé devant des vinyls fabuleux (hormis les rares qui se reconnaitront). Un best of Police, 2 vilains Goldman , un Renan Luce pour paraître dans le coup et un verre de punch pour oublier toute cette misère.
Mais si au détour d'une étagère surgit Le coffret Back To Mono ou le beau Look of Love consacré à Burt Bacharach (chez Rhino records), on abandonne illico le punch pour une coupe de champagne. Les coffrets, on les chérit, on les place en évidence dans la discothèque mais à vrai dire, on les écoute rarement dans leur intégralité . The Look of love fait vraiment exception. Hormis trois titres du dernier cd aisément oubliables (on imagine bien Burt composant Best that you can do pour se payer un nouveau smoking) , c'est une bénédiction, une épiphanie comme disent les anglo saxons. Chaque titre du duo majeur trouve ici son interprète d'élection. Il existe 50 versions d'Any day now mais qui peut raisonablement rivaliser avec Chuck Jackson ? La même chose vaut pour 24 hours from Tulsa par Gene Pitney ou bien sûr Make it easy on yourself par Jerry Butler. Peut-être pas A house is not a home. Là, on peut préférer la version de Miss Warwick à celle de Brook Benton mais la patricienne Dionne est déjà particulièrement bien servie par le coffret Rhino. Cette chanson, c'est un de mes titres préférés du maître. Le texte d'Hal David a cette délicatesse de sentiment et cette poésie faite de mots tout simples qui ne sont qu'à lui (et puis moi, je fonds pour les morceaux qui font rimer room avec gloom). Quant à la partition de Burt, elle est à l'unisson du texte, d'une sublime pudeur. Dans les versions récentes de ce standard inoxydable, j'aimerai faire une place pour celle de Ronald Isley (le ténor des Isley Brothers, oui, ceux du magnifique Got to have you back). Ron' à 62 ans passés s'attaque à ce monument sous le regard complice de Bacharach qui arrange et produit cet album tribute. Le résultat vole haut (le contrôle du souffle est hallucinant) et même si les cordes sont un peu envahissantes, il faut écouter jusqu'au bout ce disque rare.
Ronald Isley, A house is not a home
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4 comments:
J'avoue très mal connaitre Monsieur Bacharach et du coup, il me fait drôlement envie ce coffret !!
Je me demande si le Père Noël serait d'accord... je vais voir avec lui :)
Pour "24 Hours from Tulsa", il y a tout de même une vraie concurrence avec la version de Dusty Springfield.
Il y avait un point faible dans ma démonstration. Bravo, Frank, d'avoir mis le doigt dessus!
Je ne peux pas imaginer, Alex, que tu ne sois satisfait du coffre Rhino. Et les notes sont remarquables !
yo.. attractive thoughts :)
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