Monday, January 16, 2017

Young Turks

Fascinant disque, surtout au regard de l'évolution de la carrière du (infiniment) regretté George Michael. Pas d'exercices de styles façon crooner, pas de ballades désolées, pas de déplorations de l'état du monde, juste deux très jeunes hommes jouant les faux durs et adressant un brillant "up yours" aux années Thatcher. A condition de ne pas être allergique au son éminemment synthétique, on pourra passer un très bon moment en compagnie de ce disque hédoniste et canaille. Les deux raps sonnent étrangement aujourd'hui que le Hip-hop est une culture quasiment institutionnalisée. Un succédané peut-être mais très ludique. Pas plus de 7 car il y a quand même beaucoup d'instrumentaux pour un album aussi court. D'autant plus que l'intérêt principal (en dehors du talent bourgeonnant de compositeur de George Michael) demeure la voix du Maître. On pourra préférer le moelleux du timbre plus mûr des disques post-Faith (ce qui est le cas de ce rédacteur) mais l'agilité, l'insolence des passages en falsetto sont absolument irrésistibles. Il faut entendre George se frotter aux grands ancêtres r'n'b (ici, les Miracles) sur Love Machine. Impressionnant.

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