Wednesday, January 21, 2009

When they were kings

Frank eut beau écrire du rock'n'roll : "It is sung, played, and written for the most part by cretinous goons and by means of its almost imbecilic reiterations, and sly, lewd, in plain fact, dirty lyrics... It manages to be the martial music of every sideburned delinquent on the face of the earth... It is the most brutal, ugly, desperate, vicious form of expression it has been my misfortune to hear", il n'en invita pas moins le sergent Elvis Presley lors de son retour à la vie civile après 18 mois passés sur la base de Friedberg en Allemagne. Ne soyons pas dupes : Frank ne fut pas subitement converti aux mérites des "sideburns"même si j'aime à croire que The Voice ne resta pas toujours insensible aux prouesses vocales du king (ah, le moelleux de ce premier couplet de Witchcraft !). Il avait seulement besoin d'élargir son audience pour ce show tv parrainé par Timex. En 1960, les vannes éculées de Joey Bishop et les duos avec Nancy ne suffisaient plus, il fallait du neuf. 20 ans plus tôt, Frank provoquait auprès des Bobbysoxers les mêmes accès d'hystérie qu'Elvis ce soir là avec ses touchantes prises de karaté. Alors, passage de flambeau, conflit de générations, nostalgie amusée ou simple concours de quéquettes ? Je ne sais pas bien. Je jubile simplement de voir deux magnifiques (même si l'un est plus déplumé que l'autre) fauves qui s'ébrouent bien résolus à ne pas être le dindon de la farce.

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