Friday, March 06, 2009

Am I through with Drew ?


Drew Barrymore fait partie des quelques actrices américaines dont je traque la présence avec avidité. Petite, potelée, le nez en trompette, elle a beaucoup d'atouts dans son jeu. Pourtant, je suis régulièrement déçue par ses apparitions à l'écran. En fait, à part Donnie Darko (encore y tenait-elle un rôle secondaire), Everyone says I love you et Charlie's angels, je trouve sa carrière souvent décevante et ses prises de risque très limitées. J'aurai grand plaisir à la voir parader dans des comédies débridées . Elle a plus à voir à mon avis avec la loufoquerie des frères Farelly (elle eut été parfaite dans Me, Myself and Irene) ou le régressif décomplexé du clan Appatow qu'avec l'univers très flick chick de 50 first dates et surtout de Music and lyrics. Qu'a-t-elle été faire dans cette comédie sentimentale poussive où son rôle se limitait à servir la soupe à un Hugh Grant en roue libre ? Pas un second rôle savoureux (à la Rhys Infans dans Notting Hill), pas un moment qui ne soit attendu, convenu. Le film fait peine à voir. On reste malgré tout jusqu'au bout. Pour Drew (même si dans ce film, il nous a semblé (horreur!) que son débit vocal était aussi exaspérant que celui de Teri Hatcher dans DH). Et puis aussi pour Adam Schlesinger, le bassiste des Fountains of Wayne qui signe le score du film. Ce type excelle dans le pastiche. Il est aussi brillant ici (un subtil démarquage de Wham et de Duran Duran) qu'il le fut dans That thing you do. Sa pop synthétique et sucrée sauve le film du naufrage complet. Elle lui permet même un vrai instant de grâce, lorsque Drew, improvisée compositrice de lyrics, chantonne Way back into love avec Hugh Grant. Pas que ses prouesses vocales (elle chante pour de vrai et lui aussi (pas mal d'ailleurs!)) fassent grimper au plafond mais le mélange de douceur et de gaucherie qu'elle y met m'enlève temporairement tout sens critique.
5 minutes en apesanteur sur un film qui en compte 100, c'est pas bézef mais c'est toujours deux de plus que dans Never been kissed before (1999), autre nadir dans la filmographie de l'ex Gertie d'E.T. Et encore ces deux minutes-là ne lui sont-elles pas vraiment dues. Elle y est éxécrable en journaliste undercover dans une High School de Chicago (pas une once de crédibilité, des mimiques pour seul registre dramatique et une costumière à faire monter sur l'échaffaud). Non, le seul moment qui ne fait pas rougir de honte, c'est lorsque le sound designer se souvient de la trilogie teen movie de Hugues avec Molly Ringwald et nous balance en pleine prom night Please please please let me get what I want des Smiths (et oui, exactement comme dans Sixteen Candles). Et puis on ferme les yeux et on se souvient que les plus délectables teen movies américains tiraient leur force de B.O riches des heures glorieuses de la pop britannique (Pretty in Pink des Psychedelic Furs dans Pretty in pink, Don't you forget about me dans The Breakfast club) alors qu'ils auraient tout aussi bien pu s'abreuver au réservoir croupissant du hard FM contemporain.

4 comments:

Jocelyn Manchec said...

Bah, tout au plus a-t-elle frayé avec Ben Stiller ou Adam Sandler...

Anonymous said...

Et le batteur des Strokes, alors?

Sonic, le nerd est décidément un esthète. Quand en plus il sait faire partager ses passions, on est heureux d'appartenir à la même confrérie (il faut dire que depuis nos 16 ans, le monde n'a pas toujours été compréhensif). C.

Eric Aussudre said...

Sonic le nerd (j'y suis résolu) te remercie et te fait remarquer que dans Fever Pitch, Drew et Jimmy Fallon prennent une pizza chez Fabrizio, le prénom du batteur des Strokes, alors boyfriend de la belle!

Anonymous said...

Oui ben moi je suis d'accord, je trouve que Drew est gâchée! (j'ai quand même revisionné E.T rien que pour ses yeux lol) et son petit côté rock des Charlies's angels est ma foi assez amusant...
La controverse quant à sa sexualité attise aussi mon intérêt, je l'avoue sans honte ^^

Pluck.