Sunday, June 28, 2009

Heaven must have sent him I know

C'est parce que je n'aime rien tant que le passé que je déteste les commémorations. Ces cérémonies, appelez-les bicentenaires ou jubilés, ne me semblent avoir pour raison d'être que de tirer un trait. Un trait définitif sur un passé révolu ou sur une cause perdue. Les hommages, c'est du formol pour endormir ce qui vit encore du passé. Une journée pour untel, un hommage compassé et puis on peut revenir à Christophe Maé et Secret story. Parler d'Elvis le 16 août ou de Marvin le premier avril me ferait l'effet de balancer sur leur tombe une pelletée de terre supplémentaire. Je refuse de ne parler des morts qu'à la Toussaint. D'ailleurs, je préfère les myosotis aux chrysanthèmes.
Motown, elle aussi hélas sacrifia à cette vilaine manie de l'hommage et de l'autocélébration. En 1983 (bizarrement car le label ne commença son existence qu'en 1959), le 25 mars, le label des Supremes organisa un concert pour son quart de siècle. Berry Gordy tentait de faire croire que Motown n'avait jamais cessé de constituer une grande famille alors que Michael Jackson, Marvin Gaye et tant d'autres étaient partis tenter leur chance ailleurs. Au milieu des effusions programmées et des discours compassés, Marvin rappella à tous la vacuité des fausses réconciliations et la pérennité du génie. Cela devait être sa dernière apparition télévisée.


1 comment:

daniel said...

Merci !!!!!!!
Fini la journée avec cette vidéo ...qui fera office de bande -annonce à l'entretien que tu m'as accordé .
Bonne nuit ...