Sunday, August 21, 2011

Motown 50


" Let's get straight to it... Before Motown it really was a case of 'blacks in the back' " Iggy Pop

Rien de moins simple que de justifier l'évidence. Comment, par exemple, démontrer l'indéniable supériorité du label Tamla Motown sur la concurrence pop américaine sans se contenter des qualificatifs réglementaires ?
Dire que Berry Gordy le fondateur de cette maison de disques fut le premier homme d'affaires noir à conjuguer réussite artistique et solidité économique n'est évidemment pas suffisant. Arguer que Motown fut le premier label à faire pénétrer le Rythm and blues (et ce, au moyen d'artistes très majoritairement afro-américains) dans les foyers de la middle class d'outre-Atlantique permet une première incise mais trop exclusivement historique pour expliquer la pérennité d'une collection de hits absolument sans précédent dans toute l'histoire de la musique populaire (Beatles, Abba et Queen et tous leur n°1 largement enfoncés).
Non, le moins compliqué serait sans doute de fournir au lecteur de ce blog une liste de 50 titres capables d'illustrer l'inlassable fécondité des talents liés au label et leur incroyable diversité (ce dont Stax, préféré par beaucoup de gardiens de chapelle, ne peut se targuer).
Le très bon mensuel Mojo fut sur sur le coup dès 2009 (dans son formidable numéro 183 fêtant le demi-siècle du label) en proposant un top 100 fort alléchant. Universal ne fut pas en reste avec un triple CD fondé sur un vote électronique mais qui, selon moi fait la part trop belle à Bambi et à ses frères. Je relève aujourd'hui le défi à ma façon en vous proposant 50 titres (pas nécessairement des hits) mixant le justement fameux et le négligé à tort afin de satisfaire à la fois le grand débutant et l' amateur confirmé. Je me suis fixé deux bornes chronologiques plus restrictives que celles de l'existence du label (1959 -1999 (cession de Motown au groupe Universal)) : 1961 (premier numéro 1 pour les Marvelettes et Please mr Postman) pour le début et 1972 (abandon de Detroit pour Los Angeles) pour la fin (il y aura de grands titres après mais sans plus rien à voir avec le Motown sound).
Grâce à Spotify, le plus Motown-friendly des sites de streaming, tous les morceaux proposés seront en écoute immédiate. .
Il n' y a pas vraiment de classement de préférence sauf pour les dix premiers, inscrits en lettres d'or au panthéon de la musique populaire du vingtième siècle.

1. Reach out I'll be there (1966, The Four Tops)
2. My world is empty without you (1965, The Supremes)
3. Dancing in the street (1964, Martha and the Vandellas)
4. I heard it through the Grapevine (1968, Marvin Gaye)
5. Can I get a witness (1963, Marvin Gaye)
6. This old heart of mine (is weak for you) (1966, The Isley Brothers) , également enthousiasmant dans la version de Tammi Terrell (1968) et des Supremes (1968)
7. I hear a symphony (1965, The Supremes)
8. Loving you is sweeter than ever (1966, The Four Tops)
9. I know I'm losing you (1966, The Temptations)
10. Whats' going on (1971, Marvin Gaye)
11. Destination anywhere (1968, The Marvelettes)
12. A bird in the hand (worth two in the bush) (1965, The Velvelettes)
13. It takes two (1966, Marvin Gaye and Kim Weston)
14. You're all I need to get by (1966, Marvin Gaye and Tammi Terrell)
15. I want to go back there again (1967, Chris Clark)
16. Bernadette (1967, The Four tops)
17. You keep me hanging on (1966, The Supremes)
18. Ain't that peculiar (1965, Marvin Gaye)
19. Papa was a rolling stone (1972, The Temptations)
20. I was made to love her (1967, Stevie Wonder)
21. There's a ghost in my house (1967, Roger Dean Taylor)
22. Twenty five miles (1969, Edwin Starr)
23. Stop, in the name of love (1965, the Supremes)
24. I'll keep on holding on (1965, The Marvelettes)
25. Helpless (1966, Kim Weston)
26. I wanna be where you are (1972, Michael Jackson)
27. Going to a go-go (1965, The Miracles)
28. My whole world ended (the moment you left me) (1969, David Ruffin)
29. Please Mr Postman (1961, the Marvelettes)
30. Uptight (1965, Stevie Wonder)
31. All your love (196?, Brenda Holloway) (un titre magnifique mais obscur d'une grande artiste considérablement sous-utilisée durant sa période Motown)
32. One more heartache (1966, Marvin Gaye)
33. Get ready (1970, Rare earth)
34. I wish it would rain (1967, The Temptations)
35. Heaven must have sent you (1966, The Elgins)
36. I'll turn to stone (1967, The Four Tops)
37 . Forever (1963, the Marvelettes)
38. Nathan Jones (1971, the Supremes) (Jean Terrell a remplacé Diana Ross au lead vocal)
39. It's a shame (1970, The Spinners)
40. Bless you (1971, Martha Reeves and the Vandellas)
41. When I feel the need (1967, Marvin Gaye) (Je ne comprendrai jamais pourquoi ce sublime titre n'a jamais franchi la barrière du quality control permettant une sortie en single)
42. War (1970, Edwin Starr)
43. Standing in the shadow of love (1966, the Four tops)
44. Love's gone bad (1966, Chris Clark)
45. I'm livin in shame (1969, the Supremes)
46. The tracks of my tears (1965, the Miracles)
47. Pretty little baby (1965, Marvin Gaye)
48. Got to have you back (1967, The Isley Brothers)
49. Sorry is a sorry word (1970, Ivy Joe Hunter)
50. Nowhere to run (1965, Martha and the Vandellas)

Choix injuste, bien sûr, et éminemment partial qui appellera, c'est certain, de nécessaires inflexions. Vos remarques et vos top 5, 10, 50 personnels sont plus que les bienvenus.
Ain't no place like Motown (The Velvelettes)
P.S : Les fans se régalent chaque jour de la lecture du plus hardcore des blogs consacrés à motown : Motown Junkies. Un rêve devenu réalité !
P.S2 : pour ceux qui préfèrent directement aller sur la Playlist Spotify, c'est

4 comments:

pom' said...

bien reçu ton envoi, et ai pris connaissance du mode d'emploi cher Sonic. après assimilation avec joie et gratitude je ferai part de mon top dans ton top :) tiens, j'en suis à "you're a wonderful one". pas mal, et de circonstance !

Eric Aussudre said...

You're a wonderful one, c'est le 51e, l'oubli impardonnable que j'ai voulu réparer pour toi. Et si cela te plait, je suis sur Cloud nine comme on dit chez Motown !

Nixon said...

Merci beaucoup :)

"When I Feel The Need": juin 1967

Eric Aussudre said...

Que le meilleur blogger actuel laisse un commentaire ici me laisse sans voix !
Pride & joy, as the master used to sing !