C’est un fait, j’ai du mal avec les attitudes radicales. Tant politiquement qu’ artistiquement, les jusqu’au boutistes m’effraient. Les dresseurs d’échafaud comme les intégristes de la douze-cordes. Karen Dalton, j’ai essayé, P.J. Harvey, aussi mais j’ai vite changé de disque. Ça ne passe pas. Trop raide, trop engagé, pas assez mellow pour tout dire. Mellow comme dans Have you never been mellow. La chanson-titre d’un album d’Olivia Newton-John en 1975. Comment ça, Olivia Newton-John ?
Margo Guryan, vous étiez tout ouï, Claudine Longet, d’accord le temps d’un Nothing to lose , Abba ou Les Carpenters, à la rigueur si je vous promettais de ne plus vous casser les oreilles avec après mais Olivia, non, c’est trop, c’est même plus du soft rock, c’est carrément du mainstream et vous vous promettez d’enlever fissa ce blog de vos liens.
Permettez-moi de vous dire que vous auriez tort car Olivia mérite, elle aussi, une seconde chance. Toute all american girl (c’est une aussie pourtant comme Kylie même si elle est née à Cambridge ) aux bonnes joues qu’elle est évidemment, Olivia a d’autres arguments à faire valoir que sa blondeur et ses jolis yeux pervenche. Avant Physical (j’aime bien le bandeau mais moins l’aérobic et la production terriblement datés), avant même Grease( qu’elle tourna à trente ans passés), il y eut une vie pour celle qui restera à jamais Sandy Olsson. Entre 1971 et 1975, Olivia grava 4 disques : If not for you; Let me be there; If you love me, let me know et Have you never been mellow. Je ne vous ferai pas ici le coup du trésor caché, rassurez-vous mais l’avenante Country girl sait charmer avec ce mélange d’ingénuité, de sourire dans la voix et un répertoire qui lorgne plus vers Bobbie Gentry que vers Tammy Winette. On a beau être en territoire nashvillien, c’est Dylan (If not for you) et Brian Wilson (elle n’a pas à rougir de sa reprise de God only knows contrairement à tant d’autres ( Bowie dans un moment d’égarement) que reprend la dame, pas George Jones ou Hank Williams. Les arrangements sans être renversants sont suffisamment sobres pour ne pas effrayer les plus rétifs d’entre vous au bluegrass (attention c’est pas du Lo-fi quand même). La voix, elle est idéalement placée avec ce rien de vibrato, un poil tacky, qui fait fuir les biens pensants et séduit la vulgate ploucos. Confortables, rassurants, tout en rondeurs, ces disques, peu ou pas distribués en France possèdent un charme volatile qui peut tenter les moins farouches d’entre vous. En guise d’invit’, une reprise tout en sensualité adultèrine du vieux briscard Kris Kristofferson, Help me make it through the night.
11 comments:
je te comprends pour PJ Harvey, il y a quelque chose de dur, dans sa voix et sa musique qui me rebute et comme toi j'aime les choses assez mellow comme Eva Cassidy, Paula Frazer à ne pas rater j'ai mis des extraits sur mon blog), Richard Hawley, Jack Johnson, Terry Callier, Jill Scott, Meshell d'ailleurs sur mon propre blog je me rends compte que je ne fais des chroniques d'artistes très smooth mais pas trop commerciaux quand même. Je donnerai une deuxième chance à Olivia et vais de suite me plonger dans sa disco...
Ah, c'était toi, Eva Cassidy! J'aime bien le ton hétérodoxe de ton blog et les artistes que tu cites. Je reviendrai...
Merci pour ta visite, je viens de te citer pour faire la critique du dernier de Jill Scott que je viens de poster. A + j'aime également le ton par moment décalé de ton blog.
Tant que tu ne parles pas de Nara Leao ou Franz Schubert, ça me va encore...
C'est quoi cette histoire d'Eva Cassidy ? C'est quand même pas ta came, Sonic ?! Rassure-nous !
Eva Cassidy, c'est une collègue bloggueuse qui m'a envoyé un lien vers elle sur un précédent post...
Jamais entendu parler avant hier. je me prononcerai après un aperçu un peu moins synthétique.
Ah la brother faut aller d'urgence chez l'ORL, t'as un bouchon de cire !
... et le lien vers Eva Cassidy c'était moi et non saab ...
Happy Birthday à toi!!!
Plucky
bon anniversaire!
http://fr.youtube.com/watch?v=aEV5WSBmhIA
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