Friday, June 05, 2009

Le grec et moi


Les Alain Badiou de la critique indé me frapperont sans doute d'anathème mais je me dois de passer à la récidive. Après un coming out passé largement inaperçu, je déclare à nouveau ma flamme à l'Adonis de Kingston Road. Je croyais sottement que mon engouement pour le grec était une affaire classée, qu'il appartenait à la liste de mes multiples foucades sans lendemain mais force est d'avouer à mes lecteurs que j'ai replongé. Oui, je sais qu'il fut pote avec Elton John au point d'enregistrer un duo ensemble (très oubliable, je sais aussi), qu'il a jammé avec les rescapés de Queen (plus glauque, tu meurs!) et que son duo avec Aretha est à peine moins hépatique que la purge Montserrat Caballé-Freddy Mercury (c'est marrant, Barcelona, ils nous l'ont pas joué pour la finale de la Champions League!). George Michael a faux sur toute la ligne (look, gestion de carrière, relations avec ses maisons de disque) mais il a ce que Bon Iver, Julian Casablancas ou Evan Dando pourront toujours rêver de posséder : un trésor dans la gorge! Franchise de l'émission, facilité du passage, chaleur du timbre: George est un immense chanteur, un des seuls à pouvoir s'attaquer au repertoire de Bing Crosby sans passer pour un bouffon (reprise fabuleuse de Brother Can you spare a dime sur Songs From the last Century).
C'est en préparant mon émission de lundi sur Listen without prejudice vol.1 que j'ai replongé. L'enchaînement des trois premiers titres (Praying for times, Freedom 90, They won't go when I go) m'a rudement secoué. et je me demande même s'il ne s'agit pas de sa plus grande réussite. Le seul bémol que j'y mettrai, c'est ce vilain son de guitare acoustique qui hélas déparera aussi Jesus to a child sur Older. Et puis ces textes prêchi-prêcha (n'a jamais été son fort, les lyrics) comme du Lennon mal digéré (une façon sans doute de se faire pardonner Credit card baby). La suite, plus convenue, baisse un peu en intensité malgré de beaux éclairs de Torch singer sur Cowboys and angels et un bel os à ronger sur la face B, Mother's Pride.
Ceux d'entre vous qui ont eu la patience de m'écouter pérorer sur Britney peuvent donc se brancher sur Radio collège lundi soir vers 19h00 ou aller faire un tour un peu plus tard ici. Menacez-moi du goulag mais, de grâce, pas avant d'avoir écouté l'émission !

1 comment:

Anonymous said...

Ah ah ah
quand j'ai vu le toitre j'ai bien cru qu'on allait avoir droit au nouveau Demis Roussos.

Mais oui on écoutera ton émission. Comme toujours.